Journal – 18 août 2017

Vendredi 18/08/17 – Parfois, c’est difficile de croire à quel point les jours et les semaines filent à la vitesse grand V. Ce train-train quotidien, qui est le lot du couloir de la mort au Texas comme des prisons en général, change rarement et lorsque l’on fait les mêmes choses, toujours et encore, on cesse d’y prêter attention et les jours et les semaines se confondent et deviennent floues dans l’esprit. Alors, lorsqu’on relève la tête, on peine à croire qu’un mois entier s’est écoulé.

Ici, je refais les mêmes choses, des dizaines et des dizaines de fois, puis, il arrive que je fasse un pas de côté et, sans que j’y aie pris garde, six mois se sont écoulés. Mais, pour la première fois, je n’ai pas cette affreuse sensation d’effroi que je ne connais que trop et à laquelle il me faut faire face. Pendant si longtemps, j’ai eu l’impression de dégringoler du haut du Mont Everest. Après cette chute perpétuelle, j’ai maintenant un sentiment positif qui m’habite, et cette bonne vibration me confirme ce qui, je le sais, approche peu à peu. Alors, cette impression de temps qui file me fait plaisir, car chaque jour qui passe me rapproche de chez moi !